lundi, mars 27, 2006

Course contre la pauvreté

Opérations macro-économiques et stratégie de réduction de la pauvreté s’allient

Les différents crédits de réduction de la pauvreté accordés au Bénin constituent un parapluie de liquidités pour l’action du gouvernement en fin de mandat. Qu’en serait-il de celui de l'aigle de Tchaourou, attendu prochainement?

En regroupant les bailleurs de fonds autour du concept de Document de stratégie de réduction de la pauvreté, l’Etat a bien su mobiliser au nom des communautés nationales, les rentes à la démocratie. Il faut noter que, cette activité s’opére par les élites à leur profit ou celui de leurs proches. Elle demeure une source d'accumulation illicite de richesse, considérée à raison comme un délit d'initié. Cette erreur stratégique de la classe politique béninoise fut combattue par les citoyens dans leur majorité, dans le silence des urnes. La pratique maintient les communautés à la base dans leur misère.
Les populations ont alors subi les effets perturbateurs des réformes sur les circuits de distribution et de production, sans bénéficier des fruits de la croissance économique telle que la création d’emplois attendues. Le nombre de chômeurs s’accroît régulièrement. Les miettes de la rente sont restées insuffisantes ?

Le Bénin s’efforce tout de même à maintenir sa solvabilité et son image de pays démocratique apaisé sur les marchés financiers internationaux, au prix de sacrifices importants pour capturer aux plans national et local, sa part du gisement financier réservée au pays pauvres.
Pour faire face aux risques d’aggravation des problèmes sociaux, le prochain gouvernement poursuivra le programme d’approfondissement des réformes économiques. A ce titre, la réforme budgétaire contribuant à la bonne tenue du cadre macro-économique, assure une croissance moyenne annuelle de 3% depuis 2004. Les efforts de réduction de la pauvreté ne se font guère ressentis. Le Président Thomas Yayi Boni est attendu pour une performance accrue des programmes correspondants.

A travers cet article de presse, nous essayerons de reproduire les différentes approches liant les opérations macroéconomiques à la stratégie de réduction de la pauvreté, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet-type.

Le PNDCC en question
L’Association internationale de développement (IDA) a octroyé au Bénin, un crédit d’un montant de 37,7 millions de dollars au profit des communes et des communautés, auquel s’ajoute un don de 12,3 millions de dollars. Le Projet National d’appui au Développement Conduit par les Communautés met en oeuvre l’utilisation de l’approche communautaire par les ministères concernés, les autorités locales décentralisées et les communautés locales, afin d’améliorer l’accès des plus pauvres aux services sociaux et financiers de base.

Il renforce de cette manière les récents progrès réalisés en matière de décentralisation au Bénin. Le crédit permet aussi aux ministères et aux autorités locales décentralisées d’appliquer l’approche communautaire aux programmes bénéficiant de l’appui budgétaire. Les activités ainsi appuyées contribueront au développement des secteurs de l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement, ainsi que l’équité dans le genre.

Le PNDCC permet de renforcer les capacités des autorités locales à travailler en partenariat avec les communautés à la base pour planifier et mettre en œuvre leur plan de développement local au bénéfice de la commune toute entière. Les communautés à la base auront l’opportunité d’utiliser les ressources mises à leur disposition pour améliorer leurs conditions de vie et renforcer leurs capacités avec le soutien des conseillers locaux et des ministères concernés.

«En oeuvrant pour la promotion de l’approche communautaire, le projet aide les ministères clés à déléguer des responsabilités aux autorités locales, qui, a leur tour, délégueront une partie de ces responsabilités aux communautés », a déclaré Serge Theunynck, le Chargé de programme pour le projet à la Banque mondiale. « De cette façon, seront réalisés les progrès vers la mise en œuvre de la décentralisation et la promotion d’une plus grande participation au niveau local ».

Le document de stratégie de réduction de la pauvreté du Bénin reconnaît qu’une réduction durable de la pauvreté exige la croissance économique et plaide pour un accès accru aux services de base, et la création d’opportunités économiques en faveur des pauvres, dans un environnement empreint de bonne gouvernance et de transparence.

Le projet est mis en œuvre par le ministère chargé du Plan et du développement pour appuyer la décentralisation en développant les partenariats entre les ministères concernés, les autorités locales et les communautés. Ceci permettra aux autorités locales et aux communautés de prendre en charge directement leur avenir en recevant les ressources qui serviront à améliorer le niveau de vie des citoyens les plus pauvres.

Le besoin de changement social au Bénin exprimé par les citoyens dans les urnes avait été partiellement défini par les objectifs du projet. Une description des ménages dans leur communauté à la base servirait d'éclairci pour comprendre l’utilité du PNDCC pour ses bénéficiaires.

Suivant l’analyse de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (INSAE), cinq classes de bien être définissent la société béninoise dont les caractéristiques sont les suivantes.
Le profil des ménages au Bénin
Profil des ménages
Les caractéristiques d’habitation et les conditions de vie des populations mettent en évidence comme il suit le profil des ménages.
Les ménages plus pauvres
Les ménages plus pauvres habitent des maisons ou cases isolées, propriétés familiales dont le sol et le mur sont en terre et le toit en paille ; ils s’approvisionnent en eau de boisson principalement à la rivière ou par des pompes de villages ou des fontaines ; en terme de confort du logement, les maisons de ces ménages n’ont pas de toilette ; le pétrole est le principal mode d’éclairage et le bois, le moyen énergétique de cuisson. Les eaux usées et les ordures ménagères sont jetées dans la nature et dans la cour. Le chef de ménage n’a aucun niveau d’instruction.

Les ménages pauvres
Comme les ménages plus pauvres, les ménages pauvres habitent des maisons ou cases isolées, mais aussi des maisons en bande, propriétés familiales dont le mur est en terre, le sol en terre ou en ciment et le toit en tôle. Les puits non protégés et les pompes villageoises sont les principales sources d’approvisionnement en eau de boisson. Le bois est le moyen énergétique de cuisson le plus fréquent et le pétrole, le mode d’éclairage. En général, les ménages pauvres n’ont pas de toilette ; ils défèquent dans la nature et y jettent aussi les eaux usées et les ordures ménagères. Le chef de ménage a au plus le niveau du primaire.
Les ménages moyens

Les ménages moyens habitent des logements dont le mur est le plus souvent en terre. Le sol est en ciment et le toit en tôle. Ils vivent dans des maisons en bande ou dans des cases isolées qui sont des propriétés familiales. La source d’approvisionnement en eau de boisson est diversifiée : puits non protégés (32,9%), puits protégés (11,7%), pompe villageoise (20,1%), eau courante (14,7%).

Par rapport au mode d’éclairage, on note l’utilisation quasi-exclusive du pétrole comme chez les pauvres. S’agissant du mode énergétique de cuisson, c’est le bois qui est le plus utilisé. En matière d’assainissement, les logements des ménages moyens sont équipés de latrine à fosse non ventilée. Les ménages moyens ont un comportement identique à celui des ménages pauvres du point de vue de l’évacuation des ordures ménagères et des eaux usées. Dans ces ménages, les eaux usées sont jetées dans la cour ou dans la nature et les ordures dans la nature ou brûlées.

Les ménages riches
Les ménages riches logent dans des maisons en bandes ou des villas; ils sont logés sur des propriétés familiales ou sont propriétaires ou locataires. Le toit des habitations est en tôle ou en dalle, le mur en brique et le sol en ciment et quelque fois en carreau. Du point de vue du confort du logement, ils sont à l’aise : ils ont une latrine ou une toilette à chasse. L’électricité est le mode d’éclairage des plus riches et le pétrole celui des riches. Le principal moyen énergétique de cuisson est le charbon de bois et le bois. En ce qui concerne le niveau d’instruction, près d’un chef de ménage riche sur 4 a au moins le niveau du secondaire.

Les ménages plus riches
Comme les ménages riches, les ménages plus riches logent dans des maisons en bandes ou des villas ; mais ils sont en forte proportion des locataires. Le toit des habitations est en tôle ou en dalle, le mur en brique et le sol en ciment et quelque fois en carreau. Du point de vue du confort du logement, ils ont une latrine ou une toilette à chasse. L’électricité est le mode d’éclairage ; le moyen énergétique de cuisson est le charbon de bois. Les ménages plus riches utilisent essentiellement l’eau courante comme eau de boisson. En ce qui concerne le niveau d’instruction, près de 6 chefs de ménages plus riches sur 10 ont au moins le niveau du secondaire.

Pauvreté et zones géographiques
Au niveau national, on dénombre 40% de ménages pauvres. La pauvreté touche 59% de ménages en milieu rural contre 14,3% en milieu urbain. Sur le plan géographique, le classement par ordre décroissant des indices de pauvreté met en évidence ce qui suit : i) trois départements (Littoral, Ouémé, Atlantique) sont moins affectés par la pauvreté d’existence. Les proportions des ménages pauvres y sont inférieures à 35%. ii) Les départements les plus affectés par la pauvreté d’existence sont en premier lieu l’Atacora (70,3%), le Couffo (58,5%), l’Alibori (57,0%), la Donga (54,2%) et en second lieu, le Plateau (49,9%), le Zou (48,2%), le Mono (47,7%), le Borgou (45,8%) et les Collines (44,8%). Les départements les moins affectés sont l’Atlantique, l’Ouémé et le Littoral.
Pauvreté dans les trois grandes villes : Cotonou, Porto-Novo et Parakou
Les résultats ci-dessus montrent que la comparaison des conditions de vie des ménages de Cotonou à celles des autres départements conduit à la quasi-inexistence de pauvres dans cette ville. Il s’agit en réalité d’un palmarès qui occulte l’analyse de pauvreté en milieu urbain. Pour élucider celle-ci, les trois grandes villes (Cotonou, Porto-Novo, Parakou) ont fait l’objet d’une attention particulière. On y observe, contrairement aux résultats obtenus ci-dessus, que 33,8% des ménages sont pauvres à Cotonou. Ce taux est de 65,5% à Parakou et de 46,6% à Porto-Novo. On a ainsi 2 fois plus de ménages pauvres à Parakou et 1,4 fois plus à Porto- Novo qu’à Cotonou

Au niveau national, la pauvreté d’existence affecte 43,1% de la population contre 40% des ménages. Au niveau des départements, le phénomène est très inégalement réparti au sein des populations. Le département de l’Atacora compte 70,3% de pauvres. Avec un poids démographique de 8,1%, il a la plus forte contribution tant du point de vue de l’incidence (13,5%) que de la profondeur (14,7%) et de la sévérité (15,6%) de la pauvreté. Viennent ensuite par ordre décroissant des indices de pauvreté, le Borgou, l’Alibori et le Couffo qui comptent au moins 50% de pauvres avec des contributions à l’incidence nationale supérieure à 10%.
Le phénomène de pauvreté d’existence est plus intense et plus sévère dans l’Atacora et l’Alibori, la Donga et le Borgou. La profondeur est faible dans l’Atlantique, l’Ouémé et le Littoral. Ce constat met en exergue le contraste entre les départements du Nord et ceux du Sud.

Milieu de résidence : le caractère rural de la pauvreté se confirme
En milieu rural, l’incidence de pauvreté est 59,1% contre 17,7% en milieu urbain. Le phénomène touche ainsi 3,3 fois plus de personnes qu’en milieu urbain. Le milieu rural contribue pour 84,1% à l’incidence de la pauvreté nationale. Il en est de même pour la profondeur et la sévérité. La pauvreté d’existence présente ainsi un caractère rural compatible avec les résultats des études menées sur la pauvreté monétaire selon lesquels l’incidence de pauvreté est de 51,6% en milieu rural en 2000 contre 15,0% en milieu urbain.

Le point le plus intéressant dans la comparaison entre la pauvreté monétaire et la pauvreté d’existence est l’importance très marquée du phénomène en milieu rural, en particulier au Nord du Bénin où les indices de pauvreté sont plus élevés.

Les villages pauvres identifiés au Bénin
Par cette étude, le Projet national d’appui au développement conduit par les communautés a ciblé les villages pauvres du Bénin à travers une méthodologie pertinente mettant en jeu les variables actives et les variables illustratives que sont : l’approvisionnement en eau de boisson, le mode de cuisson le plus utilisé, le mode d’éclairage, l’évacuation en eaux usées , l’évacuation des ordures, le type de construction, la concession (oui ou non), le type d’usage de l’habitation, le statut d’occupation de l’habitation, le nombre de personnes par pièce, la nature du toit, la nature du sol, la nature des murs, le mode d’aisance, le niveau d’instruction du chef de ménage, sa branche d’activité son statut d’occupation dans l’emploi, son âge, le département, le milieu de résidence.

Nous rappelons que le rapport national sur le développement humain élaboré avec l’appui du PNUD, définit l’indice de pauvreté humaine. Cette mesure est liée à la durée de vie, l’instruction et les conditions de vie. Il s’agit de l’espérance de vie, le taux d’analphabétisation des adultes et le manque d’accès aux services procurés pour l’économie dans son ensemble. A ce titre 1515 villages sont ciblés sur le territoire national.
Un extrait des Indicateurs de mesure de la capacité des communes à mettre en œuvre les sous-projets du PNDCC est défini comme suit :
1. Définir le niveau des groupements ciblés ayant déjà participé à un projet développement conduit par les communautés dans le passé et qui ont une compréhension acceptable de cette méthodologie
2. Identifier les communautés ciblées dans la commune qui ont reçu la formation requise et l’assistance technique pour identifier et préparer les sous-projets
3. Evaluer les communautés ciblées dans la commune qui ont soumis un sous-projet de développement communautaire dans la période planifiée pour cette phase dans le manuel d’exécution
4. Déterminer le nombre de communautés ciblées dans la commune dont le sous-projet a été approuvé par la commune (dans une période acceptable après la formation et selon le Manuel d’exécution.
5. S’assurer que la commune a toutes les compétences nécessaires à la conduite des passations de marchés et au suivi terrain des sous-projets (personnel adéquat, formé adéquatement) ;
6. Vérifier le taux de sous-projets soumis par les communautés ciblées et rejetés par la commune (mesure de la maîtrise du processus par les communautés)
7. indiquer les sous-projets de qualité inacceptable soumis par les communautés ciblées et acceptés par les communes (mesure de la qualité du processus de sélection/évaluation par les communes).
8. Respecter la période moyenne entre (t) la date de soumission d’un sous-projet par les communautés et la date d’approbation compare à la durée planifiée (T) par le Manuel d’exécution.
9. Tenir compte du nombre de documents justificatifs transmis par les communautés aux communes ayant été rejetés par la commune à cause d’erreurs ou d’une mauvaise utilisation des fonds (mesure la qualité de la documentation fournie par les communautés et évalue la capacité de gestion financière des communautés).
10. Observer le délai moyen entre (t) la date d’acceptation des justificatifs financiers relatifs à la première tranche de versement et la disponibilité des fonds dans le compte des communautés comparé à (T) la duré planifiée dans le manuel d’exécution
En essayant de concentrer notre attention sur une caractéristique du développement communautaire, nous pourrons opposer la réalité des activités du PNDCC aux attentes des populations de la commune de Djidja dans le département du Zou, Ainsi saurions-nous déduire ensemble pertinence des projets de développement pour réduire la pauvreté des communautés.

Une interview avec le Maire, M. Léopold DJODJO traduit les attentes dont devra se saisir les nouvelles forces politiques pour donner un sens à la révolution de la prospérité.

De quels atouts dispose la Commune de Djidja pour son développement ?

La Commune de Djidja s’appelait autrefois Djidjè pour traduire la fertilité d’une terre bien favorable à l’agriculture. Cet atout naturel permet de consigner chaque année les performances en matière de production agricole. Par exemple, sur 15 000 tonnes de coton cultivées dans les départements du Zou et des Collines en 2005, la localité de Djidja a offert 10 000 tonnes soit les 2/3 de la demande.
La spécificité agricole de ma Commune est l’igname. En réalité le natif de Djidja ne mange pas la pâte de maïs (akassa). Dans l’expression populaire, «mangeur d’akassa le soir» est une offense grave. Car, c’est au paresseux qu’on s’adresse en ces termes. La variété des productions agricoles est à la mesure de la fertilité du sol. Le niébé, l’arachide, le manioc y sont produits. La végétation spontanée ou le pâturage attire les bergers qui conduisent leurs troupeaux de bovins et caprins dans l’immense commune que j’administre. L’élevage est une activité bien développée ici.
Les potentialités minières de Djidja sont innombrables. A présent, la jarre en argile produite sur place dans l’arrondissement de Canan a une référence au plan national. Le rayonnement de cette activité va au delà des frontières du Bénin. La ville d’Aden en Belgique fonde avec la Commune de Djidja, un jumelage qui valorise cette vocation artisanale. Les femmes potières de ma localité ont décoré la nouvelle gare ferroviaire d’Aden et elles ont participé à des expositions en Belgique. En retour, les belges ont installé un puissant four pour la cuisson de carreaux, de tuiles, de jarres, de gargoulettes, de pichets, de cruches, de pots. Ce matériel est abrité par une unité de production bien équipée qui améliore la performance des activités de production des femmes potières de Djidja.
Le granite de Dan sert à la construction et à la réfection des infrastructures routières.. Dans le même ordre d’idées, le troisième pont de Cotonou, les routes Inter Etats et les routes nationales sont réalisés à base de granite. Cette carrière procurent des revenus à Djidja. En 2003, la localité a bénéficié d’une compensation de 52 millions de francs CFA et en 2005 la collectivité locale attend de percevoir 17 millions

Comment la Commune de Djidja définit-elle les facteurs de pauvreté et quelle est sa contribution pour le développement socio économique des communautés à la base ?
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, Djidja est une commune enclavée ce qui participe à l’isolement des communautés sont tenus de marcher sur 15 à 20 km pour s’approvisionner en pétrole afin de s’éclairer. Les routes sont si impraticables que très peu de véhicules sillonne la commune. La route nationale RN 21 part de Dogbo, Lalô, Agbagnizou passe par Abomey, Djidja, Tchèchi et s’achève à Bantè soit près de 241 kilomètres est dans un état de dégradation avancée. Son rechargement ne relevant pas de ma compétence, je suis impuissant à agir pour la rendre praticable. Cependant, j’ai entrepris avec le financement des partenaires au développement, l’aménagement des pistes de dessertes rurales pour le désenclavement de ma commune.
Ainsi, les chantiers à haute intensité de main d’œuvre sont ouverts. Les populations ont largement participé à l’aménagement de ces pistes qui font aujourd’hui ma fierté. Je permets aux autres communes de venir à Djidja apprendre à aménager leurs pistes. A ce jour, huit pistes rurales ont été réalisées.
De nos jours, Djidja est déclaré poche de pauvreté par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le conseil communal a entrepris des activités d’adduction d’eau dans les arrondissements de Dan. L’eau puisée à Canan provient des canalisations tirées sur 6 km à partir de Djidja. Il faudra encore un effort supplémentaire pour raccorder 8 km de canalisation et pour permettre à la population d’avoir de l’eau. Dans la commune de Dan, 13 milles âmes ont difficilement accès à l’eau qui coûte très chère et dont le prix de vente est onéreux. L’accès de l’eau est donc rationalisé pour donner au plus grand nombre l’occasion de disposer d’un ration.
En ce qui concerne l’électricité, nous avons financé l’électrification de Mougnon. Djidja compte 7 collèges, 90 écoles primaires et 4 écoles maternelles.

Sur le plan de la santé, la commune de Djidja dispose sept centres de santé pour douze arrondissements. Malgré des efforts de fréquentation par les populations, beaucoup de femmes accouchent encore à la maison. A titre expérimental, je suis allé au centre de santé que l’association de développement a inauguré le mois dernier. En un mois, 348 consultations prénatales ont été enregistrées et 44 accouchements sont effectifs. Ces chiffres traduisent la prise de conscience des femmes à se rendre dans les centres de santé.

Dans le cas de l’éducation, l’accent a été mis sur la scolarité des filles qui ont accès gratuitement à l’école. La déclaration des bébés et l’élaboration de leurs actes de naissance sont importantes.

Au niveau du plan de développement communal, les différents projets identifiés nécessitent une mobilisation financière de 8 milliards de Francs Cfa sur cinq ans.
La suite de ce dossier permettra de vérifier ce qui a réellement été fait dans cette commune et comment le projet est parvenu à y réduire la pauvreté.
Sources : INSAE et www.worldbank.org